Amarante.

Née d'un oeuf cru non fécondé, pondu par une mère que l'on croyait trop âgée pour donner la vie, la naissance d'Amarante a été une énigme pour sa tribu, mais pour beaucoup, l'énigme a été résolue simplement : Elle était un don d'un des esprits du marais, offert à une veuve restée pieuse et chaste toute sa vie, mais sa présumée ascendance divine ne lui apporta rien de bon, la jalousie, la peur, la haine, à chaque fois que quelque chose l'intéressait, nul villageois ne l'acceptais comme apprentie, de peur qu'elle ne le surpasse ou attire la malchance sur son activité.

 Seul une personne lui tendis la main, sa mère ne voyant pas réellement l'intérêt d'élever une enfant pâle comme la soie et si fragile, l'ancien chaman du village, ce lui qu'on disais un peu fou, mais qui n'avait jamais fait le moindre mal, même au plus insignifiant insecte. Avec lui, elle apprit tout d'abord à utiliser les herbes pour guérir, à les mélanger à de la farine d'os pour décupler ses sens, quand elle n'eu plus rien à apprendre dans l'art de la médecine, le vieil homme lui apprit à interpréter la voix des esprits, à lire l'avenir des gens dans le battement de leur cœur, dans les lignes de leurs paumes ou même dans les étoiles qui passaient au dessus d'eux.

 Mais un jour, la vieillesse eu raison du chaman, ni les prières d'Amarante, ni les elixirs qu'elle produisait à la perfection ne pouvaient rallonger sa vie. Le temps n'avait pas passé pour elle, sans qu'elle ne le remarque, elle passée de jeune fille à femme, et maintenant que plus rien ne la poussait à rester, elle n'emporta que le minimum nécessaire et quitta son village natal. Elle espérait trouver des gens qui ne la jugeraient pas pour sa naissance, mais ne trouva qu'un monde froid et si morne.

 Aujourd'hui, la Lamia s'est installée à Silit, vendant à qui le désire ses décoctions diverses et offrant des conseils à ceux qui veulent bien y mettre le prix.