Assonus

Assonus est originaire de Silit. Sa mère, en revanche, non : Sonya voyageait beaucoup, de ville en ville, sans avoir de réelles attaches, commerçant des bibelots et des soieries, profitant de caravanes marchandes pour changer d'endroits dés que sa bougeotte lui reprenait. Seulement, à Silit, les choses ne se passèrent pas bien. Elle tapa dans l’œil d'un puissant orc au tempérament sanguin et violent, et ce soir là passablement échauffé par l'alcool. Il n'accepta pas le refus poli de Sonya, l'harassa sans cesse, avant de finalement la violer. Elle ne porta pas plainte, honteuse, mais des témoins le firent pour elle : A Silit, ce comportement était un crime de la plus haute sorte. L'orc fut jugé, et exécuté, et on en entendu plus jamais parler.
Le truc, c'était qu'il y avait un demi-orc dans le tiroir : Sonya s’aperçut qu'elle était enceinte. Elle resta à Silit le temps d'avoir son rejeton. La grossesse fut douloureuse, mais n'engendra pas de complications. Neuf mois plus tard, naissait Assonus. Sonya s'occupa de son bébé, mais s'enfonçait de plus en plus dans la misère. Elle n'avait pas d'amis à Silit, et très peu de relations. Fort heureusement, elle trouva le salut en la personne de Harold Anard, un humain veuf depuis quelques années, qui s'éprit d'elle. Il la courtisa brièvement, et se maria avec elle, donnant ainsi à Assonus non seulement un beau-père, mais également un de-mi-frère et une demi-soeur, de quelques années plus vieux que lui.
Malgré cela, une mélancolie commença à progressivement envahir sa mère, suite à ce viol qu'elle n'avait jamais réellement réussit à surmonter, et aux racontars que quelques mégères racontaient dans son dos. Alors qu'Assonus avait quatre ans, l'état de sa mère devint critique. Cette affliction de l'esprit la faisait dépérir, et le fait que son nouveau mari fasse si peu cas de son enfant à elle ne rajoutait qu'à son malheur. Elle finit par s’éteindre dans son sommeil.
Harold, pour la seconde fois veuf, supportait mal cette situation. Le fait d'avoir à s'occuper d'Assonus, un enfant qu'il n'avait jamais voulu et pour qui il n'avait aucune tendresse, ne l’intéressait pas du tout. Pire, il considérait que le fait d'être un fils de violeur resurgirait certainement en lui, et que son contact serait néfaste pour ses enfants. Il envoya donc le jeune demi-orc dans une pension de charité qui ne risquait pas de trop lui couter, afin qu'il grandisse loin de la maison.
On a beau avoir des clichés assez lugubres sur ce genre de pensions misérables, Assonus y passa des années excellentes. Les gens qui la géraient le faisaient bien, s'occupaient des enfant avec bontés, certes, avec aussi un peu de fermeté, mais il ne manqua pas d'amour. Il y trouva toujours des gens de son age pour jouer, et noua une profonde amitié avec le garde de la pension, un elfe à la stature imposante nommé Yeen, qui était toujours extrêmement sympathique avec les enfants. C'est d'ailleurs lui qui, alors qu'Assonus était devenu adolescent, lui apprit à se battre et à devenir un amant très compétant.
Assonus sortit à 19 ans de la pension. Il aurait du déjà le faire depuis quelques années, mais était resté jusque là, non plus comme pensionnaire, mais comme garde, auprès de Yeen. Il commença ensuite à voler de ses propres ailes, et se loua comme garde ou mercenaire. Sa stature imposante et ses muscles faisaient de lui un bon combattant, et il maitrisait plutôt bien le maniement de la hache, devenu sa spécialité. Hors de la cité, il eut même l'occasion de louer ses services dans les autres cités, comme Port Royal, et même sur un bateau de transport. Cette vie à la précarité évidente présentait des avantages, en particulier le fait de bouger et de voyager plus ou moins loin, lui permettant de voir d'autres paysages, visiter de nombreuses villes, explorer plein de nouveaux horizons, et partager une multitude de lits.
Il ne garda guère de contact avec sa belle famille, son beau-père et son demi-frère préférant nier tout lien avec lui. En revanche, il eu l'occasion de reprendre contact avec sa sœur, plus par hasard qu'autre chose. Celle ci, affublée du beau nom de Ivlanis, était devenue acolyte du culte de Sünd. Moins fermée que le reste de la famille, elle apprit à apprécier Assonus et sa franchise, et ils devinrent bons amis.
C'est suite à un contrat sur un bateau marchand qu'un évènement vient bousculer son quotidien. Il y a 4 ans, il rentrait à Port royal sur une frégate marchande, pour découvrir que les pontons avaient été pris d'assaut par des pirates. La garde de la petite cité-état, coincée derrière des barricades montées par les pirates, piétinaient et avaient du mal à avancer. Assonus, de son coté, surpris les pirates qui lui tournaient le dos, et commença à les charger, depuis les quais, tuant quelques uns d'entre eux et mettant suffisamment de désordre dans leurs rangs, afin de les distraire de la défense des barricades, laissant le champ libre aux gardes pour les contre-attaquer correctement. Dans le combat qui s'ensuivit, au cotés des gardes, Assonus se vit infliger sa pire blessure, sur le pectoral droit. Dans les jours qui suivaient, alors qu'il était alité, il fut félicité en personne par le seigneur de Port Royal, Charles Sailing, qui venait prendre compte des dégâts. Ce dernier le récompensa, et lui proposa un grade important dans la garde du port, qu'Assonus accepta.
Il y a quelques mois, il fut promu Chef de la sécurité du port, suite au départ en retraite de ce dernier.